En 1920 paraissait sur les écrans Le Cabinet du Dr Caligari de Robert Wiene, œuvre incontournable de l'expressionnisme allemand et de la modernité au cinéma. Pour de grands critiques américains comme Parker Tyler et P. Adams Sitney, la figure du somnambule Cesare, qui est au centre de film, allait avoir un impact fondamental sur l'avant-garde américaine d'après-guerre et sur toute la tradition onirique au cinéma. Qu'on les appelle "films de transe" ou "films-trips", ces films entiers sont des songes, imprégnés de symbolisme, d'érotisme et d'inquiétante étrangeté, où le réalisateur-protagoniste erre dans un état hypnagogique. En lien avec mon prochain livre, Potemkine et le cinéma halluciné (aux éditions Rouge Profond), cette programmation vous amène aux confins de l'hypnose et de l'inconscient.

- Maxime Lachaud