Coeur de verre

Au XVIIIe siècle, en Bavière, le maître verrier Mühlbeck décède, emportant avec lui le secret de fabrication du verre-rubis, seule richesse du village, laissant la population sombrer dans la folie alors que le berger prophète Hias annonce l’Apocalypse.

À l’instar de David Lynch, Herzog fait partie des cinéastes à avoir été très loin dans l’exploration des états oniriques. Acteurs sous hypnose, ambiance de transe molle et collective, étrangeté de dialogues improvisés en état second : le film, en plus d’être un hommage vibrant au romantisme allemand, nous amène du côté de l’invisible et d’un ailleurs imperceptible. Une contemplation extatique jusqu’aux confins du monde. Un trip visuel et sonore d’une mystérieuse beauté.

– Maxime Lachaud