Robinson’s Garden

Kumi est jeune mais la vie de citadine ne lui convient plus. Tokyo, sa faune, sa jeunesse, son environnement la font suffoquer. Alors que ses paires l’emmerdent et que l’alcool ne suffit plus, elle trouve un Eden salvateur au milieu d’un site industriel abandonné. Là, derrière des murs de briques et de bétons, une verdure secrète l’accueille, et lui permet de s’extirper des tourments urbains et des préoccupations d’une civilisation qu’elle ne comprend pas.

Entre fable hippie et manifeste punk, Robinson’s Garden prend le spectateur par surprise en l’entraînant dans le quotidien de Kumi (étonnante Kumiko Ohta), personnage marginal au tempérament forgé par un simple désir de sérénité. Avec un casting de gueules issues de groupes de musique abrasive comme Inu, Gizm et Jagatara, il bénéficie côté photographie d’images signées Tom Dicillo, tout juste sorti des Stranger Than Paradise et Coffee and Cigarettes de Jim Jarmush, que l’on peut apprécier depuis peu sur un tout nouveau transfert haute définition. L’occasion de (re)découvrir une pépite à la pertinence encore intacte.